J 3, une rude journée !
Mercredi , troisième journée toute aussi prometteuse de beau temps que les deux premières. Nous ne serons pas déçus. Toujours d'une ponctualité remarquable, après un sympathique petit déjeuner, nos amis attachent leur ceinture à 8 h 30 précises.
. Direction, le lac de Pavin ; en toile de fond, la chaine des puys nous offre la douceur, voire la sensualité de ses formes arrondies ( ! ) et des couleurs dans la palette des verts sous un soleil matinal, loin de son zénith, n ' écrasant pas les nuances et contrastes., mais nous n'étions pas au bout de notre enchantement. Le lac de Pavin nous attendait dans son écrin de verdure, enchassé dans les forêts étincelantes de lumière,et au milieu de rochers aux formes multiples. Formé dans le cratère d'un ancien volcan ( ici, ils disent maar ), de forme circulaire ( 600 à 800 m ), de création récente, environ 6900 années , , c'est le plus profond des lacs d'Auvergne , 90 m . Sa formation est à l'origine de nombreuses légendes, d'où son nom , le lac du diable avec sa chaise du diable aux pouvoirs magiques. Qu'en est-il de nos jours ? , nous verrons bien ce qui arrivera à Jo et Many qui ont osé prendre position sur la dite chaise.
Mais place aux photos pour illustrer cette splendeur de lac
... heureux mais attention au pouvoir de la chaise !!
De là, nous dirigeons vers le surprenant village médieval et renaissance de Besse. Ici , aussi surprise de découvrir ce bourg autrefois florissant et riche sur le plan architectural. Ce village est un des rares à avoir conservé une double porte se protégeant ainsi des coups de béliers, les assaillants ne pouvant prendre leur élan. Construit dans un magnifique cadre naturel sur une coulée de lave, il présente sur un tout petit périmètre un charme fou.
L'église romane qui le domine illustre la puissance du lieu au moyen âge avec sa nef romane du 11 ième siècle, son transept et son choeur gothiques
. Son portail avec ses scènes chrétiennes est remarquable. Nous ne pouvions quitter le village sans passer devant la maisson de la reine Margot. Encore un témoignage historique...... parfaitement présenté par notre excellent guide , Jimmy, mi auvergnat, mi londonien, embarqué le matin même. Illustrations : ci-dessus
Il était l'heure de rejoindre notre restaurant dans le hameau de Saint Victoire, un restaurant appartenant à la commune et tenu par un couple, lui derrière les fourneaux( ou devant ! ), elle ,en salle. Comme nous allions de surprise en surprise, ce déjeuner en fut une et ô combien délicieuse avec un coq au vin générateur d'une folle ambiance. Cet accueil aussi chaleureux m'amena à demander à Suzanne de constituer sur le champ la chorale ( de la récré... ). Bien sûr, elle ne se fit point prier et dirigea de main de maitre un retentissant " montagne des Pyrénées". Pour la petite histoire Jean-Pierre, le briviste, et votre serviteur gagnèrent une gentiane pour avoir terminé un plat de p de terre.
Un mini somme dans le bus et , nous voici à St Nectaire, célèbre par son A.O.C, le fameux fromage. Encore une visite d'église romane, l'une des 5 majeures d'Auvergne,et située sur les hauteurs du village. Construite en pierre de lave, les extérieurs sont très sobres avec un portail austère entouré de deux tours carrées.
..à l'ombre, pour mieux digérer !!
Après le roman, place aux productions locales. Nous commençons par la visite d'une ferme à la fois bio et automatisée à fond avec à sa tête un auvergnat bien typé, bon camelot, bon défenseur de sa gestion de ferme et bien dans la lignée des " bougnats" ne laissant rien perdre. La dégustation de tome, de cantal est appréciée, il restait un peu de place au fond des estomacs, et nos amis font ample provision de fromages et de charcuterie. Tout cela représente, il faut le reconnaitre, du travail, de l'audace, de l'esprit d'entreprise, une vision de la ferme que les jeunes d'aujourd'hui auront sans doute plus de mal à concrétiser en raison de la concurrence et de la frilosité des banques.
Dernière étape, une miellerie tenue avec beaucoup de mérite par un jeune couple. Là, le modernisme a bien moins pénétré, mais l'exploitation des ruches sur tout le département, si elle demande organisation et temps, leur permet de s'en sortir. Là encore, notre visite laissera qqs euros dans leur entreprise. C'était le but, la coopération entre tourisme et monde économique est bien développée en Auvergne, les touristes sont donc bien accueillis.
A noter un magnifique point de vue sur le lac de Chambon, niché aux pieds de leur domaine. Ce lac peu profond, 4 à 5 m, est consacré aux activités de plaisance et de baignade. Un joli site.
Une journée chargée, avec des paysages splendides, deux villages où l'art roman apporte un caractère historique intéressant, la découverte de deux activités économique contrastées, le tout dans une belle ambiance ..... la vie est belle !!
à la miellerie et le lac de Chambon