en Auvergne

   Il fallait bien  que la pluie nous rattrape, et le Mont Dore nous a accueilli sous la pluie. Et si au moment où  je suis devant mon "ordi", il ne fait pas loin de 30 °, lorsque nous sommes descendus du funiculaire pour faire une promenade dans la forêt qui surplombe la station,  le thermomètre affichait 2 °, oui, vous avez bien lu deux degrés celsius ! cela ne nous a pas privés d'un joli point de vue sur le bourg du Mont Dore enchassé entre les monts d'Auvergne et au confluent de la Dore et de l'Ogne pour former la riante ( plus bas ! ) Dordogne.

 Située à plus de 1000 m , la station de caractère montagnard présente de beaux immeubles, 18 et 19 ièmes siècles,  et des thermes que nous ne pouvons visiter le matin. Il faut dire qu'à cette époque le Mont Dore, comme La Bourboule , était une station thermale renommée attirant de riches curistes. Depuis avec la prise en charge par la S.S, la ville a perdu de son lustre compensé par le développement des sports d'hiver. Aussi les beaux immeubles ne sont plus flamboyants et les nouvelles résidences pour skieurs sont loin d'avoir le même cachet.

 Nous avons droit à une dernière visite d'église, celle-ci n'est pas de style roman ,mais du 19 ième avec de très beaux vitraux contemporains.

 Un petit retour en arrière pour dire que nos amis n'ont pas été gagnés par le stress en prenant le funiculaire. Pourtant , il date de 1898, la machinerie est d'époque mais régulièrement contrôlée, avec de très belle pièces fabriquées dans les ateliers du Creusot et une remarquable courroie en cuir de Saint Chamond. L'ascension peut se faire encore, mais pour le même tarif,  en première ou seconde classe.. Une petite anecdote sans ... arrière pensée : lors de la descente, la voiture de première classe était occupée par un couple mais aussi par 3 messieurs seuls qui avaient laissé leurs épouses voyager en seconde !!!

 Retour à la Bourboule pour notre dernier repas dans le restaurant où nous descendions chaque soir, avec un accueil sympathique.

 Avec la surprise annoncée par Jimmy : à la descente du bus, il nous interpréta l'hymne à l'amour d'Edith Piaf.... repris par notre groupe.

 Un voyage apprécié de tous, une bonne humeur générale, un programme soutenu mais gérable, deux excellents guides, Sandy à Vulcania et Jimmy les 3 derniers jours, une formule à 4 nuits, 5 jours satisfaisant tout le monde, une excellente osmose entre les habitués  et les nouveaux participants au séjour. Bravo 2017, vive 2018 !!!

Nota : pas de photos en raison de la pluie, mais ceux ou celles qui en ont pris peuvent me les transmettre, j'essaierai de les diffuser.

  Toujours aussi ponctuel , à 8 h 30 le groupe embarque pour Bort les Orgues. Seule différence avec les jours précédents,  le ciel a perdu de son bleu azur et un voile nuages commence à gagner la chaine des Puys. Nous allons quitter le 63 pour aller dans le 15 en passant pusieurs fois par le Pays de Jeannette et de Jean-Pierre ( 19 ) suivant que nous nous trouvons sur la rive gauche ou droite de  ce torrent qu'est la Dordogne, peu après sa source ( au Mond Dore, rappelons le ! ).

 Première halte  au bord du barrage, un des plus importants d' Auvergne. On peut constater le bas niveau de l'eau, déficit de pluie et délestage par E.D.F pour faire face en fin d'hiver à une forte demande d'électricité. Toujours très professionnel et autant à l'aise sur les problèmes techniques que sur l'art roman, Jimmy nous en narre l'historique.

 De là, entorse  au programme, Jimmy prend l'initiative de nous amener voir le château de Val qui a failli disparaitre avec le barrage. C'eut été dommage. Au lieu d'être sur son piton entouré de vertes prairies, le voici sur un îlot entouré d'eau, ce qui lui donne  aussi un beau caractère. Nous ne visiterons pas le château.

.... entre les deux photos du château, Monsieur 0% de M.G... mais 100 % de muscles. Et la dernière photo est celle du barrage de Bort.

          Après passage en Corrèze, entrée en Cantal, retour en Corrèze, nous nous enfonçons dans le Cantal pour la prochaine halte à Mauriac. Sous préfecture austère, à une altitude minimale de 350 m, c'est pourtant un centre important avec de grosses foires à bestiaux. Bien que peu appelé à mener des groupes  ici, Jimmy nous fait une présentation  intéressante de la basilique Notre Dame des miracles, église romane du 12 ième construite elle aussi en pierres de lave, d'où sa couleur sombre. Il nous parle de la légende de la vierge noire .... non retenue, mais .... peut-être, l' un d'entre vous pourra-t-il  nous en dessiner les contours, n'est-ce pas, Michel , notre historien qui a eu à maintes occasions la possibilité se surprendre notre accompagnateur par l'étendue de ses connaissances !!.

 Quelques km sur les plateaux du Cantal et nous arrivons à Salers estampillé " plus beau village de France". La couleur dominante y est le gris , celui du ciel et celui des maisons en pierre sombre. Cela ne nous empêche  pas d'apprécier la table des templiers avec une excellente truffade. Sis à950 m ,  ce village médieval est un témoignage de l'histoire moyenâgeuse . On y retrouve des vestiges de remparts et une vieille porte, celle du beffroy, qui permettait l'accés à l'intérieur des anciens remparts où se trouvent de vieux hôtels, eux aussi en pierre volcanique noire typique de cette région. Sur une place , nous faisons connaissance avec la maison du baillage, habitée à l'époque par des magistrats civils et les maisons dites  des sagraniers. Jimmy nous amène également voir un beau panorama sur la vallée traversée  par deux rivières s'y rejoignant, l'Aspre et la Maronne.  Nous traversons une dernière fois le village pour rejoindre le bus ... et les premières gouttes de  pluie de notre séjour. Dommage, car nous allons traverser deux cols qui auraient mérité d'être découverts sous le soleil pour rejoindre le village de la Gentiane. Une exploitation familiale et artisanale bien gérée durant dans le temps. ... et écoulant ses liqueurs lors des visites dégustations comme la nôtre.

 La transition est toute trouvée pour l'apéro du bougnat ( kir à base de vin rouge ) offert par notre association à l' hôtel !!

Les capucins rouges, Jacques et Yvette...

... notre restaurant

 .... deux belles hôtesses... dans le  passage de la belle hôtesse !

... une autre église prise depuis le parking à Salers

   .... Gros coup de fatigue , " du coup" j'arrête. Le dernier épisode est reporté à ...

Mercredi , troisième journée toute aussi  prometteuse de beau temps que les deux premières. Nous ne serons pas déçus. Toujours d'une ponctualité remarquable, après un sympathique petit déjeuner, nos amis attachent leur ceinture à 8 h 30 précises.

  . Direction, le lac de Pavin ; en toile de fond, la chaine des puys nous offre la douceur, voire la sensualité de ses formes arrondies ( ! ) et des couleurs dans la palette des verts sous un soleil matinal, loin de son zénith, n ' écrasant pas les nuances et contrastes., mais nous n'étions pas au bout de notre enchantement. Le lac de Pavin nous attendait dans son écrin de verdure, enchassé dans les forêts étincelantes de lumière,et au milieu de rochers aux formes multiples.  Formé dans le cratère d'un ancien volcan ( ici, ils disent maar ), de forme circulaire ( 600 à 800 m ), de création récente, environ 6900 années , , c'est le  plus profond des lacs d'Auvergne , 90 m . Sa formation est à l'origine de nombreuses légendes, d'où son nom , le lac du diable avec sa chaise du diable aux pouvoirs magiques. Qu'en est-il de nos jours ? , nous verrons bien ce qui arrivera à Jo et Many qui ont osé prendre position sur la dite chaise.

  Mais place aux photos pour illustrer  cette splendeur de lac

... heureux mais attention au pouvoir de la chaise !!

   De là, nous dirigeons vers le surprenant village médieval et renaissance de Besse. Ici , aussi surprise de découvrir ce bourg autrefois florissant et riche  sur le plan architectural.  Ce village est un des rares à avoir conservé une double porte se protégeant ainsi des coups de béliers, les assaillants ne pouvant prendre leur élan. Construit dans un magnifique cadre naturel sur une coulée de lave, il présente sur un tout petit périmètre un charme fou.

  L'église romane qui le domine illustre la puissance du lieu au moyen âge avec sa nef romane du 11 ième siècle, son transept et son choeur gothiques

 . Son portail avec ses scènes chrétiennes est remarquable. Nous ne pouvions quitter le village sans passer devant la maisson de la reine Margot. Encore un témoignage historique...... parfaitement présenté par notre excellent guide , Jimmy, mi auvergnat, mi londonien, embarqué le matin même.    Illustrations : ci-dessus

 Il était l'heure de rejoindre notre restaurant dans le hameau de Saint Victoire, un restaurant appartenant à la commune et tenu par un couple, lui derrière les fourneaux( ou devant ! ), elle ,en salle. Comme nous allions de surprise en surprise, ce déjeuner en fut une et ô combien délicieuse avec un coq au vin  générateur d'une folle ambiance.  Cet accueil aussi chaleureux m'amena à demander à Suzanne de constituer sur le champ la chorale ( de la récré... ). Bien sûr, elle ne se fit point prier et dirigea de main de maitre un retentissant " montagne des Pyrénées". Pour la petite histoire Jean-Pierre, le briviste, et votre serviteur gagnèrent une gentiane pour avoir  terminé un plat de p de terre.

 Un mini somme dans le bus et , nous voici à St Nectaire, célèbre par son A.O.C, le fameux fromage. Encore une visite d'église romane, l'une des 5 majeures d'Auvergne,et située sur les hauteurs du village. Construite en pierre de lave, les extérieurs sont très sobres avec un portail austère entouré de deux tours carrées.

 ..à l'ombre, pour mieux digérer !!

  Après le roman, place aux productions locales. Nous commençons par la visite d'une ferme à la fois bio et automatisée à fond avec à sa tête un auvergnat bien typé, bon camelot, bon défenseur de sa gestion de ferme et bien dans la lignée des " bougnats" ne laissant rien perdre. La dégustation de tome, de cantal est  appréciée, il restait un peu de place au fond des estomacs, et nos amis font ample provision de fromages et de charcuterie. Tout cela représente, il faut le reconnaitre, du travail, de l'audace, de l'esprit d'entreprise, une vision de la ferme que les jeunes d'aujourd'hui auront sans doute plus de mal à concrétiser en raison de la concurrence et  de la frilosité des banques.

  Dernière étape, une miellerie tenue avec beaucoup de mérite par un jeune couple. Là, le modernisme a bien moins pénétré, mais l'exploitation des ruches sur tout le département, si elle demande organisation et temps, leur permet de s'en sortir. Là encore, notre visite laissera qqs euros dans leur entreprise. C'était le but, la coopération entre tourisme et monde économique est bien développée en Auvergne, les touristes sont donc bien accueillis.

 A noter un magnifique point de vue sur le lac de Chambon, niché aux pieds de leur domaine. Ce lac peu profond, 4 à 5 m, est consacré aux activités de plaisance et de baignade. Un joli site.

 Une journée chargée, avec des paysages splendides, deux villages où l'art roman apporte un caractère historique intéressant, la découverte de deux activités économique contrastées, le tout dans une belle ambiance ..... la vie est belle !!

 à la miellerie et le lac de Chambon

Le beau temps règne sur l'Auvergne, c'est une chance et un régal. Aussi partons-nous pour découvrir un panorama sur les Roches Tuillières.. Là,  un point de vue lumineux et magnifique s'offre à nous et nous permet de découvrir  la splendide chaine des Puys. Anciennescheminées de volcans, ces deux roches forment avec la vallée du Chausse l'un des paysages les plus caractéristiques et typiques de l'Auvergne

 Voir photos du paysage et .... de notre groupe :

... photo prise par un membre d'une école de géologie visitant, elle aussi, ce site, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons.

   Halte suivante:  la basilique romane d'Orcival. C'est un édifice majeur de l'art roman auvergnat, considéré comme un chef d'oeuvre de l'art roman. Nous lui rendons une visite éclair permettant de découvrir la pureté  de l'architecture romane et le caractère imposant de la nef.

 ... nous voici à l'entrée du parc Vulcania , dû, comme vous le savez, à l'ancien président et auvergnat Valéry Giscard d'Estaing. Il a été inauguré, il y a 15 ans , en 2002 . Nous sommes accueillis par Sandy qui s'avérera être une guide très compétente et " du coup" intéressante.  Le parc s'étend sur une superficie de 57 ha.Les bâtiments conçus par un architecte dont j'ai oublié la nationalité sont à la fois d'une belle esthétique moderne et très fonctionnels avec des animations réparties sur 3 niveau dont deux enterrés.Déjà, de nombreux groupes, en particuliers des scolaires,  d'où une légère attente suivant les scénographies.

 Nous voyageons autour de la planète dite dévoilée et explorons la terre d'une façon toute interactive, nous affrontons les éléments déchainés, séismes, ouragans, éruptions volcaniques ..., nous apprenons à mieux découvrir les volcans encore en éveil avec des images impressionnantes, nous survolons les volcans d'Auvergne en compagnie d'aigles, avec des effets spéciaux impressionnants.

Bref, autant de voyages interactifs pour percer les mystères de la terre, et découvrir le patrimoine géologique exceptionnel de cette région.  Nous déjeunons dans un restaurant plus particulièrement dédié aux groupes. Si l'architecture est plaisante à l'oeil, le menu ne restera pas dans les mémoires et le poulet d'Auvergne n'a rien à voir avec notre poulet de St Sever. Une halte néanmoins appréciée car  les scénographies sans être haletantes nous invitent à être interactifs .... donc à laisser de l'energie !!

 Ce fut une belle journée, bien remplie, avec  des spectacles variés, passionnants, certains décoiffants

, terminée par un tour de parc en petit train dans un calme reposant contrastant avec  les bouleversements  du monde terrestre auxquels nous avons été exposés toute la journée. Et pour terminer qqs photos de Vulcania.

A sept heures tapantes, ils sont tous là ou presque, puisque Jean-Pierre et Jeannette devaient rejoindre directement La Bourboule.

  Notre chauffeur sera Christian, un habitué de la maison. La traversée de Bordeaux s'effectue sans ralentissement. Bien joué. Vers midi, nous dépassons Brive et nous  nous arrêtons casser la croûte sur l'aire d'Egletons, une aire au coeur de la paisible campagne corrézienne. Tant et si bien que nous pourrions arriver à notre hôtel avant l'heure prévue, aussi la visite de la maison de la Toinette et la ferme de Julien est avancée au début de l'après-midi. Murat le Quaire est un joli petit village au-dessus de la Bourboule et au pied du  piton volcanique de la Banne d'Ordanche .

     Ce village est un lieu de la mémoire rurale qui propose une exposition de dentelles à la mairie. Ce qui permet à ces dames d'admirer le travail d'une des dernières dentelières d'Auvergne.Aussi les petits coeurs de dentelles ont-ils un franc succés. Deux scénographies nous attendent, l'une dans la maison de la Toinette nous retraçant la dure condition féminine jusqu'au début du 20 ième siècle illustrée par des scènes de la vie en famille et dans le village. L'autre propose un changement de décor dans la ferme de Julien avec un passage de témoin  entre le passé et l'avenir de l'homme du 21 ième siècle. Un commentaire plein de tendresse et d'émotion accompagnent des images fortes..

   Quelques km et nous voici à La Bourboule, au bord de son mythique  cours d'eau, la Dordogne , confluent de la Dore et de l'Ogne... d'où le nom. Avec ses allées ombragées longeant la rivière, la station et ses belles demeures au charme de la Belle Epoque, inondée de soleil nous apparait  accueillante. L'hôtel Aviation qui doit son nom aux nombreux pilotes d'avions hébergés pendant la seconde  guerre mondiale est d'un bon confort  et aménagé avec goût . Un joli salon donne envie de s'y détendre. Carol, la jeune directrice de la maison nous y  offre un kir en signe de bienvenue.

  Il fait doux, rejoindre le restaurant " le café de Paris" nous mettra en appétit. Ici aussi, accueil sympathiqe, la bande des 28 + Christian prendra tous ses repas dans ce restaurant  agréable avec une terrasse non loin de la rivière d'où cette sensation de fraiche douceur...... QQS photos illustrant cette première journée.